Qui sommes-nous?
L’AGORAH est l’agence d’urbanisme de l’Ile de La Réunion. Depuis 1992, l’agence capitalise de nombreuses données d’observations qu’elle restitue sous forme d’analyses croisées permettant d’éclairer les politiques publiques. Elle a notamment pour vocation :
- D’être un espace de rencontre, de réflexion, de concertation et de mémoire pour les différents partenaires concourant au développement économique, social et urbain du territoire de La Réunion.
- De réaliser les réflexions d’aménagement et d’urbanisme dans l’intérêt commun de ses membres en articulant les domaines de l’habitat, de l’économie, des déplacements et de l’environnement.
- De mettre en œuvre les mesures propres à assurer l’information de la population (publications, réunions d’information, expositions, colloques,…) et à animer le milieu local des professionnels de l’aménagement et de l’urbanisme.
Dès 1991, l’Etat, le Conseil Régional et le Conseil Général affirmaient :
«l’enjeu important qu’il y a, à mener des études liées au développement, à l’aménagement territorial et à l’urbanisme à un niveau élevé et de façon partenariale.»
Ils s’engagèrent donc de concert, pour créer une association permanente d’observation et d’études dans le domaine de l’aménagement, de l’habitat et de l’urbanisme, et pour en assurer son financement sur la base d’un programme d’études conjoint.
C’est cet engagement qui a prévalu à la création de l’Association Réunionnaise pour l’Observation, l’Aménagement et l’Habitat (AROAH) le 29 Octobre 1991, très vite transformée en AGORAH (AGence pour l’Observation de la Réunion, l’Aménagement et l’Habitat – 10 Juillet 1992). L’AGORAH a été créée sous la forme d’une association régie par la loi du 1er Juillet 1901, par l’État, le Conseil Régional et le Conseil Général. Elle se différencie des autres agences d’urbanisme en ce sens que ces dernières sont dans leur ensemble des structures d’agglomération, alors que l’AGORAH a un caractère régional. En décidant de créer une agence d’urbanisme à la Réunion, les collectivités territoriales et l’Etat ont manifesté la volonté de préparer les projets dont ils ont la charge, dans un esprit d’ouverture territoriale et de coordination technique.
Nos statuts
L’AGORAH vous informe que de nouveaux statuts ont été adoptés le vendredi 30 décembre 2016, lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire de l’agence.
Qu’est-ce qu’une agence d’urbanisme?
Les agences sont nées avec la loi d’orientation foncière (LOF) de 1967 dite « Loi Pisani » en période d’expansion urbaine des « trente glorieuses ». Créées sur la base du volontariat et sous statut associatif, elles sont essentiellement apparues dans les grandes agglomérations françaises. Leurs objectifs étaient les suivants:
- créer les conditions d’une gouvernance partagée entre l’Etat, la ville centre et les autres communes sur les politiques urbaines ;
- accompagner le développement des agglomérations françaises par la mise en place d’observatoires, le lancement de réflexions prospectives et pluridisciplinaires à différentes échelles ainsi que la fabrication de documents d’urbanisme: SDAU, POS …
Avant 1967, certaines agglomérations avaient créé des agences d’études urbaines qui préfiguraient les agences issues de la LOF.
Ainsi, les agences d’urbanisme accompagnent depuis trente ans le développement des agglomérations françaises dans un souci d’harmonisation des politiques publiques et dans le respect des compétences des institutions qui les composent.
Les agences d’urbanisme sont précisément, et par essence, le lieu de l’émergence de projets partagés dans un cadre interterritorial. Elles associent dans leur partenariat la plupart des acteurs du développement local. Elles permettent aux collectivités locales d’engager un dialogue constructif avec l’État dans le champ de la planification, du développement territorial et de la contractualisation des projets.
Outils d’observation, de prospective, de réflexion et de dialogue, elles travaillent à toutes les échelles, du quartier à l’aire urbaine, sur les dossiers engageant l’avenir des territoires. Urbanisme réglementaire, développement économique, transport, habitat ou projet urbain constituent les domaines privilégiés où s’expriment leurs compétences.
La Loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire votée en juin 1999 et la loi Solidarité et Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000 ont confirmé le rôle et les missions des agences. Elles précisent:
Les communes, les établissements publics de coopération intercommunale et les collectivités territoriales peuvent créer avec l’État et les établissements publics ou autres organismes qui contribuent à l’aménagement et au développement de leur territoire, des organismes de réflexions et d’études appelés « agences d’urbanisme ».
Ces agences ont notamment pour mission de suivre les évolutions urbaines, de participer à la définition des politiques d’aménagement et de développement et à l’élaboration des documents d’urbanisme (notamment les Schémas de Cohérence Territoriale) et de préparer les projets d’agglomérations dans un souci d’harmonisation des politiques publiques».
Réuni à Grenoble le 13 décembre 2005, le Bureau de la FNAU a approuvé un “manifeste” qui rappelle les missions et réaffirme les principes de fonctionnement des agences d’urbanisme. Les principales activités des agences d’urbanisme sont:
1. OBSERVER
La connaissance des agglomérations et l’analyse de leur évolution constituent le fondement du métier des agences. La diversité des observatoires locaux et nationaux, constitués en liaison avec des organismes comme l’Insee, entre autres, et les acteurs du monde économique et social, est aussi l’occasion de renforcer les partenariats. Elle donne lieu à la publication d’atlas, de fiches techniques, de documents de synthèse et s’inscrit dans les systèmes d’information géographique existants ou à développer.
2. PLANIFIER
Relancée par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains, la planification s’inscrit dans l’histoire même des agences. Avec les Plans Locaux d’Urbanisme et les Schémas de Cohérence Territoriale, mais aussi à travers les thématiques aussi déterminantes que l’urbanisme commercial ou les déplacements, elles initient le cadre des programmations à venir. Les agences d’urbanisme sont des outils de coordination des différentes politiques publiques.
3. PROJETER
Le projet est la base du travail et des productions des agences. D’ordre spatial, social ou économique, il peut concerner une aire urbaine, une agglomération, une ville ou un quartier. Souvent traduit ou mis en scène graphiquement, il peut aussi s’exprimer sous des formes stratégiques. Sa formalisation s’inscrit dans les logiques de l’élaboration conjointe. Elle mobilise en général les partenaires institutionnels, les compétences techniques et les représentants de la population concernée.
4. ANIMER
Comme le montre l’exemple des contrats de ville, l’animation menée à partir ou autour du travail des agences intègre certains processus opérationnels. Que ce soit par les enquêtes, par le débat public, par les expertises ou à travers leurs publications, les agences ponctuent leur travail d’interpellations successives qui donnent sens à une véritable interaction entre tous les acteurs de la ville.
5. PRÉPARER
Qu’ils soient préalables ou pré-opérationnels, réalisés dans le cadre d’expertise ou de propositions territorialisées, les dossiers produits par les agences sont un peu leur «signature». Donnant lieu à publications, articles de presse ou expositions, ils ont pour but d’éclairer les situations locales, de clarifier le débat, d’introduire des alternatives… Ils contribuent à constituer une culture commune et à faciliter le dialogue sur les questions urbaines dans chaque agglomération. Ils représentent souvent la véritable mémoire du territoire confié à leurs soins.
6. ANTICIPER
Si les agences savent répondre, dans le temps court, à des missions relevant de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage, elles savent aussi « éclairer l’avenir », tâche placée au cœur de leurs missions de longue durée. Études statistiques et prospectives, analyses des phénomènes urbains, « veille » sur les transformations urbaines ou sur les nouvelles technologies révèlent ainsi un ensemble de pratiques tournées vers le devenir des territoires et qui s’appuient sur la capacité d’anticipation des collectivités.